Mon joli Paris

Le premier coup de coeur que j'ai envie de partager ici, c'est un resto : parce que je suis gourmande d'une part, et parce que j'ai vraiment beaucoup apprécié l'état d'esprit du chef et de son équipe, au delà de sa cuisine.

Alors si vous êtes sur Créteil ou aux alentours, je ne saurais trop vous recommander "les mets de Mo". Le menu est aisément consultable sur le site du restaurant, accompagné de jolies photos qui vous donneront l'eau à la bouche. Mais la cuisine n'est pas tout et comme vous l'avez compris, ce blog veut faire la part belle à l'accueil et la qualité de relation. En l'occurrence, le chef Mo prend le temps de passer voir ses convives, de discuter avec eux, partage quelques astuces pour tenter par exemple de rééditer sa polenta crémeuse au goût délicat de basilic... Or ça, c'est plutôt rare dans cette profession où le secret est souvent de mise. Et cela dénote un état d'esprit d'ouverture qui mérite d'être salué. Enfin, et toujours dans la même veine, la cuisine est ouverte sur la salle : on peut même manger juste à côté.

Gentillesse, partage, simplicité et un délicieux moment gastronomique... Encore merci et bravo, Mo.

Cela faisait un moment que j'y pensais. Et comme souvent, il faut un événement déclencheur pour se lancer... Pour moi, parler de décharge électrique serait plus juste : je suis rentrée d'un voyage au Brésil. Je ne parle même pas des comparatifs plan-plan : "il faisait 30° à l'ombre, et à Paris, il fait tout pourriiiiiiii" ou "on était mieux à la plaaaage que sur le périph' !"... Bon, vous voyez le genre.

Ce qui m'a été particulièrement brutal (outre le contraste de température et de couleur du ciel, reconnaissons-le), a été de revenir d'un environnement où les relations sont aussi chaleureuses, simples, directes et généreuses... qu'elles peuvent être à l'opposé dans mon pays et ma pourtant chère région parisienne. Ceux qui ont déjà goûté à cette culture sauront certainement de quoi je veux parler : l'accent traînant des "tudo bem" résonne certainement encore à leurs oreilles autant qu'aux miennes.

A partir de là, 3 possibilités s'offraient à moi : céder à la "Saudade" et pleurer mon paradis perdu en comptant les différentes nuances de gris du ciel et des visages parisiens (bof) ; faire quelques lessives et racheter un aller-simple vers mon Eden sud-américain (tentant, mais pas exempt de contraintes logistiques) ; ou me dire que même dans ma jungle urbaine, il y a sans doute aussi des trésors cachés : adresses de qualité, artisans ou commerçants pour qui être accueillant, prendre le temps de discuter, de sourire, de partager est aussi important que de "juste" faire son travail ou une vente.

Voilà mon pari, ce que je veux partager avec ceux qui se retrouveront un peu dans ce besoin de remettre du lien, de la chaleur et de la générosité dans notre quotidien parisien. Aussi, n'hésitez pas à communiquer ici vos propres petits tuyaux et recommandations...